jeudi 17 décembre 2015

Un jour pour geindre

17.12.2015 

Pris individuellement, ils sont mignons, gentils, prévenants. Mis ensemble dans une pièce, ils se transforment en monstres, une véritable meute…
Je n’arrive pas à comprendre qu’ils ne se donnent aucun mal pour apprendre quelque chose. Est-ce à cause de ces nouvelles méthodes d’enseignement ? Les élèves ne doivent plus apprendre, ils doivent savoir où chercher les informations dont ils ont besoin. Le prof ne détient plus le savoir, il est le guide qui aide à trouver ces informations.
Bien, maintenant, appliquons ces méthode à l’apprentissage des langues en général, et du français en particulier. Admettons qu’un élève entende l’annonce d’un haut-parleur dans une gare. À l’école, il aura appris à chercher les mots sur Internet ou dans un dictionnaire. S’il dégaine son « Smartphone » et essaie de faire ça dans la gare, il aura dix fois le temps de rater son train… « Apprendre les mots, pour quoi faire ? Prononcer correctement, ça m’apporte quoi ? Parler français en cours, à quoi ça sert ? De toute façon, je ne veux pas aller vivre en France et encore moins y passer des vacances ! »

Je ne demande pas qu’ils fassent des phrases parfaites, vu les difficultés qu’ont déjà les gens de langue maternelle à dire ou écrire une phrase correcte. La seule petite chose qui me redonnerait espoir, qui me ferait croire en la jeunesse actuelle serait qu’ils comprennent quand je leur dis : « Nous parlons français » ou qu’ils apprennent au moins un « s’il vous plaît, j’aimerais… » dans un français compréhensible.


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